En cas de deuil dans une famille, la pratique funéraire que l’on observe très souvent est soit l’inhumation ou la crémation. Du moins, c’est ce que la législation française a prévu dans la loi du 15 novembre 1887. Dans d’autres pays comme l’Égypte, on parle de la momification, des bûchers funéraires pour les hindouistes… Mais il y a encore une autre pratique qui est très inconnue du grand public : l’Aquamation. Dans cet article, il sera question de parler ce qu’est l’aquamation, et son histoire. Nous n’allons pas finir sans parler du processus et de ses autres domaines d’intervention. Êtes-vous tout aussi excités que nous ? Eh ben, installez-vous et lisez jusqu’à la fin !

Aquamation, Définition et Histoire…

Étymologiquement, l’aquamation est « un néologisme désignant une pratique funéraire recourant au procédé physico-chimique d’hydrolyse alcaline mis en œuvre en phase aqueuse ». Autrement dit, elle consiste à transformer totalement les différents composants organiques et minéraux qui se trouvent dans le cadavre. Cette technique est beaucoup adaptée pour éradiquer des déchets d’animaux. Cependant, l’aquamation depuis un certain temps, fait partie des différentes pratiques funéraires que l’on utilise comme option quand il s’agit d’un corps humain ou encore des animaux de compagnie. Mais d’où est venue cette pratique ? En effet, l’aquamation a vu le jour et brevetée aux États-Unis en 1988. Elle a été initiée afin de faire disparaître sans trop dépenser, les restes des animaux constatés dans les grands abattoirs. L’autre avantage de l’aquamation est qu’elle participe à la non-propagation de certaines maladies en détruisant à un taux complet, toute forme de virus que pourraient contenir ses restes d’animaux. Son efficacité est impressionnante et depuis 1992, l’aquamation a été préférée à la crémation en matière de santé. Elle est pratiquée aussi lorsqu’il s’agit de combattre ou d’éradiquer les maladies de la vache folle ou encore la gale.

Aquamation funéraire, comment ça marche ?

Vous êtes tous curieux de savoir comment ça fonctionne, nous n’allons plus trop vous torturer. Ainsi, l’aquamation funéraire consiste à mettre le cadavre ou le corps du défunt dans un récipient adapté contenant de l’eau chaude à forte température de minimum 95 °C. L’on y ajoute ensuite, des produits (carbonates, hydroxyde de sodium ou de potassium) qui accélèrent le processus de dissolution de la chair pour une durée de 6 heures maximum. La solution obtenue après ce mélange dans l’eau bouillante, facilite la décomposition des tissus pour donner un liquide coloré. Selon les études scientifiques, ledit liquide est riche en aminoacides mais aussi en peptides, glucides, savons d’acides gras, sans oublier les nucléotides et en sels. En ce qui concerne les os, ils deviennent souples et engendrent des résidus floconneux ou des brins d’os qui pèse environ 2 % du poids normal. Il est important de notifier que cette pratique funéraire est beaucoup plus répandue en Australie, l’Amérique du Nord. L’Europe et l’Afrique sont surtout les continents qui sont en marge de l’aquamation.

Pourquoi devrait-on opter pour l’aquamation ?

Ayant un caractère écologique, l’aquamation a été modernisée par des sociétés qui se veulent écologiques. Il est d’ailleurs dit que l’aquamation émet en moins, au minimum 1/3 de gaz à effet de serre qu’une simple crémation. Mieux, les produits utilisés lors d’une pratique d’aquamation peuvent et sont d’ailleurs considérés comme des fertilisants. L’un des atouts de l’aquamation, contrairement aux inhumations dont le contenant occupe beaucoup de place dans les cimetières, celui de l’aquamation est plus discret et ne contamine le sol avec des fluides contenants des virus ou microbes. Il est même possible de récupérer les métaux des prothèses ce qui n’est pas le cas lorsqu’il s’agit de la crémation ou encore de l’inhumation. Parlant de prothèses, l’on fait allusion au plomb, titane et mercure… Plusieurs idées reçues, associent l’aquamation aux religions bouddhistes et une partie chrétienne (non islamique). Petit à petit, plusieurs États adoptent et légalisent l’aquamation comme étant une pratique funéraire. Pour illustrer cette adoption, un sondage australien stipule que plus de 68 % d’une population de 2 100 personnes sont favorables à cette pratique. Cela n’étonne donc pas si aujourd’hui, elle est légale en Australie mais aussi dans pas moins de 7 États américains.

L’aquamation, comme du déjà-vu !

L’aquamation n’est certes pas répandue dans les habitudes de tout le monde mais elle a des traits de ressemblances avec certaines pratiques vieilles de quelques siècles mais aussi récentes. En prenant le processus de l’inhumation dans l’eau des rivières pratiqué dans le Sud Pacifique, on y voit un trait caractéristique avec la pratique de l’aquamation qui nécessite la présence de l’eau. Allier l’eau avec le corps des défunts est une vieille pratique des Vikings, surtout, entre le VIIe et le VIIIe siècle, lors de longues expéditions maritimes en Angleterre mais aussi en Irlande. Cette pratique a parfois un caractère honorifique dans la marine en ce qui concerne le décès d’un haut gradé. De façon symbolique, certains artistes et pécheurs ou aventuriers ont aussi droit à cette pratique où intervient l’eau lors de l’inhumation. L’on dit aussi que cette pratique est accentuée dans le mythe de la purification du corps en eau riche afin de permettre au corps un retour à la nature. Ainsi, la dispersion de l’hydrolysat mais aussi des cendres lors d’une incinération d’un corps, émane d’une analyse ou recherche d’interaction avec le corps et la nature. À titre illustratif, dans certains cas, le cadavre est exposé sur les récifs et laissé à la nature, autrement dit, aux requins. D’autres sont vêtus et remis aux fonds marins avec un lest de pierre pour les maintenir dans l’eau. Un autre cas qui paraît relativement choquant, les corps sont découpés et exposés sur les montagnes pour le plaisir des vautours.

 

L’aquamation, quelle utilité médicale et industrielle ?

L’aquamation est utile pour bon nombre de pratiques. En effet son procédé d’hydrolyse alcaline a été adopté par les chercheurs en médecine afin d’éliminer totalement des matières infectieuses. Le secteur de l’élevage d’où est née l’idée de l’aquamation est utilisé aussi pour éradiquer les animaux contaminés et malades. La réussite de l’aquamation tient surtout de son accessibilité à toutes les bourses mais aussi son efficacité à réduire les odeurs. Le 25 février 2011 a été une grande date dans l’histoire de l’aquamation des animaux car elle a été rendue légale en Europe. Vous cherchez de solutions aux problèmes liés aux matériaux faibles en radioactif, inactiver le formaldéhyde et le phénol (produits pour embaumer les corps), ou les agents infectieux, les toxines et surtout des agents de guerre chimique ou bioterroriste… ne cherchez plus loin, l’aquamation grâce à ses procédés vous apporte une solution nulle autre pareille.