Le contrôle financier est un concept très générique et général qui peut être utilisé dans un contexte organisationnel pour évaluer la bonne exécution générale d’un plan stratégique. Si nous nous limitons au niveau administratif, il s’agirait, selon la définition de Stephen Robbins, d’« un processus consistant à contrôler les activités afin de s’assurer que celles-ci se déroulent comme prévu et qu’elles s’adaptent aux activités projetées ».

Par conséquent, le contrôle financier fait référence à l’état financier des entreprises et permet aux directeurs financiers, ou aux entreprises mêmes, de détecter et de corriger les éventuels écarts ayant des répercussions sur les budgets alloués.

Les principaux objectifs de ce contrôle sur les finances de l’entreprise seraient les suivants :

  • Diagnostiquer des problèmes, des écarts et des altérations au niveau des finances.
  • Communiquer ces problèmes aux différents services de manière compréhensible et graphique, en fournissant les rapports pertinents.
  • Enfin, travailler en collaboration avec ces services pour corriger les écarts, en obtenant de la sorte un contrôle général et un ajustement des budgets, des objectifs et des possibilités de chaque entreprise, marque, commerce ou organisation.

LES DIFFÉRENTES PHASES DU CONTRÔLE FINANCIER

La conception d’un système de contrôle financier permettant aux administrateurs d’entreprises d’établir des liens entre le chiffre d’affaires et la rentabilité en fonction de différents scénarios opérationnels, est composée de plusieurs phases.

PHASE 1. L’analyse de la situation et la définition d’objectifs

Le contrôle financier permet de connaître la situation de l’entreprise à tout moment. Il consiste à prendre une photo haute définition nous permettant de visualiser, de manière absolument fiable et détaillée, la situation de l’entreprise au niveau de la trésorerie, de la rentabilité, du flux de trésorerie, etc. Mais les avantages du contrôle financier ne s’arrêtent pas là. En effet, l’analyse exhaustive de la situation initiale permet aussi de faire des « prévisions financières » fiables et précises.

PHASE 2. L’établissement des paramètres ou standards

Pour mettre en œuvre le processus de contrôle financier d’une organisation, il est nécessaire d’établir une série de standards ou de paramètres, dans le but de délimiter ce que l’on souhaite contrôler exactement et pouvoir établir un circuit cyclique, répétitif et, surtout, efficace.

PHASE 3. La mesure et l’analyse des écarts des états financiers de base

Les états financiers de base sont les documents que l’entreprise doit créer lorsqu’elle prépare l’exercice comptable. Ils sont grandement utiles afin de connaître les résultats obtenus par l’organisation durant une période donnée. Les états financiers de base sont les suivants : le bilan général, le compte de résultat et le flux de trésorerie.

PHASE 4. La correction des écarts

L’utilité concrète et tangible du contrôle financier réside dans la prise de décisions correctrices visant à intégrer les écarts détectés par rapport aux standards. Il est important de déterminer la ou les causes concrètes du problème pour ne pas mettre en place des mesures correctrices inefficaces ou mauvaises. Par exemple, une baisse des ventes peut ne pas être un problème provenant de la force de vente mais plutôt de la mauvaise qualité du produit. Dans ce cas, les efforts déployés pour redresser la situation doivent être dirigés vers le service de production, plus que vers celui des ventes ou du marketing.

Les administrateurs financiers doivent considérer les systèmes de contrôle de manière intégrale et sous différentes conditions opérationnelles, en tenant compte du rapport qu’il existe entre le chiffre d’affaires et la rentabilité dans différents contextes. Cela permet de prévoir le niveau d’opérations et les besoins de l’entreprise dans les domaines suivants : financement, rentabilité, fonds ou budget opérationnel.