Le procédé Sopranature est un système qui permet aux amoureux des plantes d’en cultiver sur leur toit ou leur terrasse tout en bénéficiant d’une parfaite étanchéité anti-racine.

Sopranature la description

Le procédé Sopranature est un système complet d’étanchéité anti-racine recouvert d’un substrat végétal qui vous permet de développer sur les toitures et terrasses une véritable végétation extensive comme des plantes, des vivaces, des herbes sauvages, des graminées, des plants à bulbes.

Avec leur épaisseur réduite, leur légèreté et leur faible entretien, les systèmes Sopranature sont des procédés parfaitement adaptés aux toitures-terrasses non accessibles, qu’il s’agisse d’un support en béton, en bois ou en acier. Ils conviennent également aux terrasses multifonctions avec des zones accessibles aux piétons et peuvent être aisément combinés avec des dalles de circulation sur plots.

Le procédé Sopranature peut être mis en œuvre sur la plupart des toitures, non seulement en travaux neufs mais aussi en rénovation. Tout type de support peut convenir à la condition que la surcharge admissible atteigne au moins 50 kilogrammes par mètre carré soit environ dix fois moins qu’une toiture-terrasse jardin traditionnelle. Il est moins onéreux que les terrasses jardins classiques en termes de coûts globaux, de rapidité d’installation et il apporte des réponses esthétiques et de qualité environnementale.

Le procédé Sopranature est une caissette pré-végétalisée qui est modulaire tout en décliner avec une végétation de différents types. Elle est déclinée en deux versions à savoir : la version adaptée aux supports béton, et l’autre version adaptée aux supports légers comme le bois ou l’acier. Le procédé Sopranature se compose des éléments suivants :

  • Le feutre hydro rétenteur
  • Le substrat Sopraflor qui est une composition légère et hydroétentrice
  • La végétation en elle-même soit en mélange ou soit en espèces séparées

Proposant des cultures extensives ou semi-intensives, Sopranature s’adapte à chaque projet, chaque climat, ainsi que chaque type de bâtiment qu’il soit neuf comme en réfection. Le procédé Sopranature se caractérise par son poids très faible et son entretien limité. Il offre ainsi une grande souplesse d’utilisation et permet de répondre aux enjeux du développement durable, tant à l’échelle du bâtiment qu’à celle de la ville. Ce procédé offre un large choix d’aspects végétaux ce qui est une réponse éprouvée depuis les années 90 aux enjeux du développement durable.

Améliore les performances du bâtiment

Le procédé de végétalisation des toits Sopranature permet d’économiser de l’énergie. Dans le domaine de la thermique, dans le bâtiment plusieurs phénomènes physiques entrent en jeu : des phénomènes de rayonnement, de convection et de conduction de chaleur. Pour pouvoir équilibrer les échanges thermiques entre le bâtiment et l’extérieur, plusieurs outils sont mis à notre disposition : le chauffage, l’isolation ou la climatisation. La toiture végétalisée fait également partie de cette boite à outils. En été, les plantes d’un toit vert protègent l’immeuble contre les rayons solaires et, grâce au phénomène d’évapotranspiration, peuvent atténuer voire même éliminer les gains thermiques, ce qui contribue en grande partie à rafraichir et à réduire les besoins énergétiques en climatisation du bâtiment. L’hiver, l’isolation supplémentaire fournie par le substrat contribue à limiter les pertes de chaleurs et à réduire les besoins énergétiques en chauffage de l’immeuble. L’ampleur des économies d’énergie dépend en quelque sorte de la taille de l’immeuble, de son emplacement, de la profondeur du substrat de croissance et du type de plantes.

À l’échelle de la ville, les toitures végétalisées permettent de lutter contre le phénomène d’îlot thermique urbain qui définit la surchauffe des zones urbaines et suburbaines, par rapport à la campagne environnante, en raison de l’accroissement des aires construites. L’effet d’îlot thermique urbain augmente la consommation d’électricité pour la climatisation et le taux de formation de produits chimiques générateurs de polluants atmosphériques comme l’ozone troposphérique. Il aggrave également les maladies reliées à la chaleur. À l’instar des forêts urbaines et des couvertures réfléchissantes, les toits verts absorbent et/ou devient les rayons solaires empêchant ainsi la production de chaleur.

La ville de Chicago a soumis le toit de sa mairie à un essai de simulation ASHRAE (American Society of Heating, Refrigerating And Air Conditioning Engineers). Le résultat issu de cet essai est que : à chaque fois qu’on réduit la température ambiante d’un degré Fahrenheit soit 0,6 degré Celsius, on économise 1,2 % en énergie de climatisation. Cet essai révèle que si on dotait tous les immeubles de Chicago d’un toit vert, soit 30 % de la surface totale, un million de dollars de frais de climatisation seraient économisés. Une étude d’environnement Canada estime que la végétalisation de 6 % de toute la surface de toits disponibles pourrait faire baisser la température de Toronto de 1 à 2 degré Celsius, ce qui permettrait les jours de canicule, une baisse de 5 % de la demande en électricité pour la climatisation et la réfrigération et par conséquent, une diminution des émissions de gaz à effet de serre.

Sopranature concourt également à la protection et à la prolongation de la durée de vie du toit. Les toits verts contribuent à protéger les membranes de toits contre les grands écarts de température et la dégradation par les rayons ultraviolets. La protection d’une étanchéité, dont la durée de vie est limitée à une quinzaine d’années, peut être doublée dans le cas d’une toiture végétalisée en limitant le choc thermique. Selon l’association pour le développement et l’innovation de la végétalisation extensive des toitures ADIVET, en été, sur une étanchéité, des températures de 60 à 75 degré Celsius sont régulièrement enregistrées alors qu’avec une végétalisation, cette température sera de 25 à 35 degré Celsius.

Sopranature concoure également à une meilleure isolation acoustique. Les toitures végétalisées présentent également l’avantage d’atténuer les bruits, le substrat bloquant les basses fréquences et les plantes, les hautes. D’après le CSTB, le gain apporté par ces systèmes par rapport à une toiture traditionnelle peut être estimé à environ 15 à 20 dB selon que le substrat de la toiture végétalisée est sec ou chargé d’eau. Par ailleurs, une toiture végétalisée peut permettre de renforcer l’isolation acoustique aux bruits aériens.

Le procédé Sopranature permet le renforcement de la résistance au feu. Selon les données tirées de fabricants européens, les toits verts peuvent retarder la propagation d’un incendie d’un toit vers l’immeuble et vice versa, surtout si le substrat est saturé d’eau. Néanmoins, les plantes peuvent présenter un risque d’incendie si elles sont sèches. De la même manière qu’il faut prévenir les feux de brousse au niveau du sol, il faut prévenir également les feux de toits verts en y intégrant au périmètre et à intervalles réguliers, ainsi qu’autour de toute ouverture, des coupe-feu. Ces coupe-feu doivent nécessairement être composés de matériaux non combustibles, tels que du gravier ou des dalles de béton. Sinon, il est possible d’utiliser les plantes ignifugeantes telles que des orpins ou un système d’irrigation avec sprinklers reliés à une alarme incendie.

 

Une perspective de développement

À l’heure actuelle, le marché de la toiture végétalisée est tiré par les constructions HQE. La toiture écologique s’inscrit en effet dans la démarche en participant aux économies d’énergie induites par le rôle d’isolation thermique, en régulant le confort thermique d’été grâce à l’hydrométrie apportée par la complexe végétalisation et isolation thermique de la toiture, lors de l’amélioration de la qualité du paysage, la biodiversité et en favorisant l’intégration du bâtiment dans l’environnement urbain, en utilisant des produits renouvelables et nécessitant peu d’entretien (substrat naturel de faible épaisseur, espèces végétales peu consommatrice d’eau et d’engrais), en ralentissant et en limitant le rejet des eaux d’orage dans les dispositifs d’évacuation des eaux pluviales.

Les travaux se multiplient en parallèle pour mieux appréhender les intérêts de ces installations d’un point de vue thermique. En France, peu de travaux ont été menés sur ce sujet et les principales informations proviennent d’Amérique du Nord et d’Allemagne. Toutefois, le laboratoire d’Étude des phénomènes de transfert Appliqués au Bâtiment de l’université de La Rochelle de l’ARRDHOR CRITT Horticole de Rochefort/mer se sont penchés sur le sujet afin de mieux comprendre les phénomènes physiques en jeu et caractériser le comportement de chacun des composants. Le but consiste à élaborer des modèles permettant de prédire la performance du bâtiment en fonction de sa localisation, son environnement proche et le type de toiture installée. L’association pour le développement et l’innovation en végétalisation extensive de toiture ADIVET envisage également de mener plusieurs études au cours de l’année prochaine dans le but de leur permettre d’enrichir les connaissances de la technique.

Mais les professionnels soulèvent encore de nombreux freins au développement de la toiture végétalisée en France. Mis à part les obligations d’entretien, le coût constitue l’un de ces freins. Selon le CSTB et l’ADIVET, un complexe total intégrant l’étanchéité et la végétalisation coute en moyenne entre 45 et 100 euros le mètre carré selon la surface à couvrir, les végétaux choisis, la pente du toit, les travaux nécessaires pour renforcer les supports. Autrement dit, une toiture végétalisée extensive coûte 45 euros de plus par mètre carré par rapport à une toiture classique. Elle reste néanmoins inférieure aux toitures terrasse jardin dont le prix oscille entre 150 et 300 euros par mètre carré. Cependant, le CSTB rappelle qu’une toiture végétalisée allonge la durée de vie de l’étanchéité. C’est la raison pour laquelle, sur la base du cycle de vie entier du bâtiment, le CSTB estime que le coût d’un toit vert est égal ou inférieur à celui d’un toit traditionnel.

Certaines collectivités ont mis en place des subventions pour encourager les ménages à opter pour la réalisation de toits verts. En décembre 2006, le conseil régional d’île de France, suivi par le conseil général des Hauts-de-Seine, a voté deux subventions en faveur de la création de toitures végétalisées. Pour les Hauts-de-Seine, la participation du département est de 80 % du montant HT des travaux qui sont plafonnés à 60 euros par mètre carré.

Quant à la région île de France, elle prend en charge 50 % de la dépense qui n’excèdent pas 45 euros le mètre carré, dans le cadre de la construction ou de la rénovation de logements sociaux. Le taux de subvention attribué pour une opération ne peut dépasser 80 %.

L’Agence de l’eau Seine Normandie est également en train d’étudier la mise en place d’une subvention en réponse au fait que les toitures végétalisées limitent et retardent le transfert des eaux de pluie vers les réseaux d’eau.

Les professionnels regrettent surtout le fait que le grenelle de l’environnement n’est pas donné à la végétalisation de toiture la place qui lui revient. Pas une seule fois le mot végétal n’apparaît dans le projet de loi du Grenelle de l’environnement. Ont déploré les professionnels de l’Union Nationale des entrepreneurs du paysage (UNEP) en septembre dernier. En effet, selon ce qu’estime le président de l’UNEP, le projet de loi du Grenelle de l’environnement, a largement déclassé le végétal au profit d’autres secteurs comme ceux du bâtiment ou des transports. Toutefois, l’ADIVET reste optimiste et note une réelle montée de l’intérêt des particuliers et des collectivités pour la technique aussi bien pour des raisons écologiques qu’énergétique.

 

Avantages et inconvénients

Sopranature fait partie des plus belles et les plus écologiques des solutions vertes. Ce procédé peut être implanté presque partout et il permet de bénéficier :

  • D’une meilleure isolation thermique des habitations en été comme en hiver grâce au maintien quasi constant du niveau de la température pouvant aller de 3 à 7 degré Celsius de baisse en été ce qui favorise l’économie de la climatisation
  • D’une réduction des différences de température jour/nuit
  • D’une bonne isolation phonique
  • D’une protection environnementale car elle produit non seulement assez d’oxygène mais consomme aussi le gaz carbonique par les plantes qui la constituent. Il conduit également au rétablissement de la biodiversité, notamment dans les grandes villes urbaines
  • De la rétention ou régulation des poussières et particules en suspension dans l’air
  • D’un contrôle de l’écoulement des eaux en procédant à l’absorption des eaux de ruissellement notamment lors des gros orages
  • Enfin d’un gain éventuel d’espace de vie supplémentaire appréciable dans les secteurs très urbanisés.

Comme tous systèmes, le procédé de végétalisation des toits présente également certains inconvénients.

De manière générale, les toits végétalisés ont un coût de 4 à 5 fois plus élevé qu’une couverture normale et ne permettent pas de bénéficier de crédit d’impôt contrairement aux panneaux solaires. Par ailleurs, ils requièrent :

  • Une bonne solidité de la structure et de l’architecture de la maison pour supporter le poids du substrat et des plantes
  • Une excellente étanchéité et une faible pente généralement 30 % au maximum, même si des solutions de végétalisation en forte pente sont désormais disponibles sur le marché
  • Le savoir-faire des spécialistes pour leur conception et réalisation
  • Une facilité d’accès pour l’entretien
  • L’installation éventuelle d’un système d’arrosage en été

 

Coût d’installation d’une toiture végétalisée et les réglementations

Très esthétique et écologique, l’installation d’une toiture végétalisée permet d’apporter une touche de design non seulement durable pour votre toiture mais aussi lui permettre d’optimiser ses capacités d’isolation. D’après les devis dont nous avons eu connaissance, le prix moyen de l’installation d’une toiture végétalisée s’élève à 3 797 euros toutes taxes comprises. Ce prix prend en compte les végétaux, mais aussi tous les éléments de préparation de la toiture ainsi que les coûts de main-d’œuvre engendrés par les travaux. Si vous souhaitez savoir comment réaliser une telle toiture ou encore quels végétaux utiliser ou quelles opérations préalables vous devez effectuer, nous vous permettrons d’en apprendre un peu plus sur les prix moyens pour l’installation de toiture végétalisée pour chacune des solutions envisagées.

Plusieurs types de végétalisation peuvent être observés en fonction de la région à savoir : les plantations intensives, les plantations semi-extensives et les plantations extensives. La végétalisation intensive comprend du gazon, des mousses, des arbustes, des arbres, etc. avec une hauteur pouvant atteindre deux mètres. Elle est la plus difficile à entretenir, mais l’effet obtenu est particulièrement esthétique. La végétalisation semi-extensive reprend les mêmes végétaux que la végétation extensive, mais elle se singularise par ses différentes variétés de plantes aromatiques, décoratives, couvre sol et ses petits arbustes originaux. La végétalisation extensive est la moins lourde à supporter. Elle met en valeur des mousses, des lichens, des plantes vivaces et biannuelles, des feuillages panachés, etc. Elle est celle qui demande le moins de soins et certainement la plus colorée.

En se basant sur le montant de plusieurs chantiers réalisés dans les régions différentes, le prix moyen estimé pour une installation complète de la toiture végétalisée s’élève à 3 797 euros TTC. La fourchette moyenne s’étend de 1624 à 5802 euros.

Il est normal que le budget d’installation complète varie systématiquement selon la surface à traiter, le choix des végétaux et le type d’arrosage adopté. La préparation du toit, le système d’étanchéité choisi et les éléments de préparation du sol végétal à installer prioritairement comptent aussi pour beaucoup. Sachez que tous les professionnels n’appliquent pas forcément les mêmes prix étant donné que nous sommes dans un marché de libre concurrence. Le prix des végétaux peut être plus ou moins élevé en fonction de la marge appliquée. Le coût de la main-d’œuvre peut également augmenter de plusieurs dizaines d’euros le montant total du devis. Vous avez la possibilité de comparer en demandant les devis dans votre localité, mais aussi aux alentours. Cela vous permet de réaliser des économies. Pour l’installation d’une toiture végétalisée extensive, le taux de TVA appliqué est le taux préférentiel de 5,5 % valable pour les travaux d’économie d’énergie, étant donné que les différents travaux d’installation de la toiture végétalisée sont considérés comme affectés au logement. Les travaux relatifs aux autres types de toitures vertes envisagés comme du jardinage et non comme une solution d’amélioration thermique sont soumis soit au taux intermédiaire de 10 %, soit au taux plein de 20 %. Les spécialistes, ou artisans spécialistes de la toiture végétalisée peuvent vous expliquer ces différences de taux en détail si vous le leur demandez.

Les directives associées à la création et à l’installation d’une toiture végétalisée sont inscrites dans différents Documents Techniques Unifiés (DTU). Il s’agit des DTU 43.1, 43.3, 43.4, et 43.5 traitant de l’étanchéité de toiture-terrasse avec les éléments porteurs de maçonnerie ou avec éléments conçus dans d’autres matériaux comme la tôle, le bois et autres, puis les travaux de réfection. Ces DTU s’adressent plus précisément aux toitures végétalisées intensives, sachant qu’il n’existe aucun DTU entièrement consacré aux toitures végétalisées. Les autres types de toitures végétalisées à savoir : les toitures extensives et semi-extensives doivent être vérifiées et validés par le Centre Scientifique et Technique du Bâtiment (CSTB). Dans la pratique, les professionnels suivent les règles professionnelles établies pour l’installation de toutes toitures et terrasses végétalisées extensives.